Czas początku, czas końca, czas przemijania. Obraz Rewolucji Francuskiej we Wspomnieniach księdza André Morellet

Abstract

Les "Mémoires sur le dix-huitième siècle et la Révolution" de l’abbé Morellet (1727-1819) sont aujourd’hui presque complètement oubliés, d’ailleurs tout comme leur auteur. Ils méritent tout de même une attention particulière, car elles constituent un témoignage intéressant et précieux qui, dans un style plus personnel qu’historique, essaie de présenter l’esprit de l’époque des Lumières et de la Révolution. Cette dernière est vue surtout comme une suite sanglante d’actes barbares et sans logique, qui attente violemment à l’héritage civilisateur de la France et aux valeurs de la tradition. Sans embrasser nullement la prise de position idéologique de la pensée contre-révolutionnaire, Morellet propose pourtant une vision fortement conservatrice du temps. Celui-ci se traduit chez lui avant tout par l’idée de la continuité perpétuelle de l’Histoire, tandis que la Révolution s’avère une rupture violente de cet enchaînement historique homogène et sans faille. Parti de là, l’auteur des Mémoires décide de rédiger son texte dans un but concret, celui de revoir et d’enregistrer dans sa mémoire les souvenirs des temps heureux d’avant 1789. Dans ce sens, son ouvrage constitue une tentative intéressante de reconstruction du temps perdu, susceptible de préserver pour l’auteur les valeurs d’une époque qui n’existe plus.